Parmi les (nombreuses) conséquences de la pandémie, on constate des évolutions dans nos habitudes en matière de vacances. De nouvelles tendances touristiques ont émergé. Quelles sont-elles précisément ? Vont-elles s’installer durablement ? Une étude nationale* réalisée sur un échantillon de 5000 personnes vient de paraître, qui fait le point sur les nouvelles aspirations des Français.
On ne s’en étonnera pas car le phénomène est déjà connu : camping-car, fourgon ou van, de manière générale, le véhicule de loisirs a le vent poupe ! Dès la fin du premier confinement, au printemps 2020, on a vu les ventes s’envoler, les locations afficher complet et les aires de stationnement se remplir.
Tandis que les trajets en avion ou en train se révélaient compliqués voire impossibles, le véhicule de loisirs est apparu comme une solution moins risquée, plus pratique mais aussi plus rassurante sur le plan sanitaire.
Deux ans plus tard, le succès est toujours au rendez-vous. 58 % des Français déclarent qu’ils pourraient opter pour un hébergement mobile tel que le camping-car, le van ou le fourgon pour de prochaines vacances.
Dépaysement, déconnexion, découverte et enrichissement
D’autres indicateurs viennent corroborer cet élan. S’ils n’évoquent pas directement le véhicule de loisirs, ils mettent en avant des attentes ou des objectifs auxquels notre mode de vacances itinérant permet de répondre plus particulièrement.
Ainsi, 78 % des Français souhaitent découvrir des paysages et 68 % de nouveaux endroits, avec une forte demande pour les découvertes patrimoniale (69 %) et gastronomique (54 %). Ils confirment être en recherche de dépaysement pour trancher avec leur quotidien (63 %) et ressentent le besoin de s’affranchir des contraintes horaires (54 %). La recherche du beau temps est aussi le premier élément essentiel à la réussite de leurs vacances (38 % des citations).
Bien plus qu’un feu de paille, l’intérêt des Français pour les vacances itinérantes à bord d’un véhicule de loisirs continue à grandir et s’installe comme une tendance profonde et durable. Un constat dont les organismes institutionnels de tourisme et les collectivités locales ont tout intérêt de se saisir pour développer des infrastructures adaptées en nombre et en qualité.
*Etude qualitative et quantitative réalisée de mai à octobre 2021 par Tourisme Bretagne, en partenariat avec ADN tourisme, UNAT Nationale et 10 Unions régionales (Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est, Ile-de-France, Pays de la Loire, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France) ainsi que 11 Comités régionaux du tourisme (Grand-Est, Centre-Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Ile-de-France, Corse, Normandie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays de la Loire).
Echantillon de 5000 Français qui sont partis en vacances, courts séjours ou en week-ends ces dernières années ou qui ont l’intention de le faire prochainement.
