Interdiction de circuler, arrêt de la production et de la vente… L’épidémie frappe durement l’industrie du caravaning, habituée jusque là au succès. Quelle est la situation en Allemagne, premier marché européen du camping-car et de la caravane ? Sa santé est examinée à la loupe par tous les observateurs.
Interrogé par plusieurs médias d’outre-Rhin, dont Automédia et Welt.de, Daniel Onggowinarso, le directeur général de l’Association allemande de l’industrie du caravaning (CIVD), dresse un premier bilan de la situation. Selon lui, toute l’industrie est frappée de plein fouet, comme paralysée par le virus.
« Les voyages sont actuellement interdits, ce qui touche directement les vacanciers, mais aussi les gestionnaires de camping et les sociétés de location de véhicules de loisirs qui doivent gérer de nombreuses annulations. L’épidémie affecte les constructeurs et les fournisseurs de véhicules. La plupart d’entre eux ont temporairement réduit ou arrêté leur production – principalement pour protéger leur main-d’œuvre ou en raison d’une disponibilité réduite du personnel qui doit s’occuper des enfants en âge scolaire ».
Le désir de voyager restera fort
« Bien que certains clients reporteront probablement leurs projets d’achat en raison des restrictions actuelles, nous ne prévoyons pas de baisse à long terme du désir de voyager. Il est d’ailleurs probable que les vacances individuelles s’en sortent mieux que les voyages ayant recours aux transports en commun ».
« L’achat d’un véhicule de loisirs est toujours un investissement et un engagement sur la durée. Pour beaucoup de nos clients, c’est la réalisation d’un rêve qu’ils ont planifié et pour lequel ils ont économisé longtemps. À court terme, il pourrait y avoir des changements, mais nous ne nous attendons pas à une baisse durable de l’intérêt pour le camping-car et la caravane – surtout en raison du manque d’alternatives de voyage ».
La livraison, ce n’est pas la vente
« La vente de véhicules est actuellement interdite. Toutefois, nous considérons la livraison comme un service ; il s’agit simplement de la concrétisation d’une transaction conclue auparavant et non d’une consultation ou d’une négociation de vente. Comme il n’y a pas de rencontre de personnes qui constituerait un risque d’infection possible, la livraison, contrairement à la vente, devrait continuer à être autorisée. Ce point de vue est partagé par les représentants de l’industrie automobile et donne lieu à une évaluation préliminaire du ministère de l’économie de Basse-Saxe ».