Le camping-car n’échappera pas à la révolution de l’électro-mobilité qui se dessine sous nos yeux. À la surprise générale, Mercedes vient de présenter à Hambourg un premier camping-car HYMER à propulsion qui tire sa puissance d’une pile à combustible alimentée par de l’hydrogène stocké dans des réservoirs sous le plancher.
La solution, déjà développée à titre expérimentale en 2016 par Hyundai sur son grand fourgon H350, semble convaincre Mercedes qui l’a retenue en 2017 sur le prototype d’un GLC présenté au salon de Francfort et toujours en cours de développement. Aucune date de commercialisation n’est avancée.
Associé à une batterie lithium-ion de 14 kWh, le moteur électrique d’une puissance maximale de 200 ch. anime dans ce cas les roues motrices à l’arrière du véhicule. Avec le renfort de la pile à combustible, l’autonomie peut grimper jusqu’à 500 km, ce qui pourrait, on le conçoit, convenir à l’usage d’un camping-car en mode itinérant. De surcroît, la batterie serait également rechargeable sur le secteur et lors des phases d’accélération et de freinage et pourrait alimenter les équipements domestiques (réfrigérateur, etc.).
Pas de doute, sur le papier, les avantages sont nombreux. Le véhicule ne consomme pas directement d’énergie fossile et ne rejette que de la vapeur d’eau. Ni dioxyde de carbone ni polluants. Une vraie bénédiction !
Reste les problèmes du stockage du dihydrogène à de très hautes pressions et le développement très lent des infrastructures de distribution. Accessoirement, il faut prendre en compte le prix très élevé de la pile à combustible… Qui sera prêt à payer ?
On le comprend, ce premier camping-car Hymer à hydrogène ne sortira pas tout de suite, mais il prépare incontestablement les esprits au changement.
Dans un avenir beaucoup plus certain, Mercedes commercialisera le e-Sprinter dont la mise en production démarre en 2019. L’autonomie dépendra du pack de batteries (41 kWh ou 55 kWh) retenu par le client. Dans le meilleur des cas, elle peut atteindre 150 km.