Dans le sillage de l’aménageur Pössl, plusieurs marques de camping-cars, dont Adria et Elios, passent tout ou partie de leur production sur le Citroën Jumper. Une base très proche du Fiat Ducato, mais qui adopte un nouveau moteur exclusif à Citroën : le 2,0 l BlueHDI disponible en trois puissances : 110, 130 ou 160 ch.
A l’occasion du passage à l’Euro 6, les Citroën Jumper et Peugeot Boxer viennent d’adopter une nouvelle motorisation 100 % maison : le 2.0 l BlueHDi. Le groupe PSA semble bien décidé à bousculer la hiérachie et venir jouer les troubles fêtes dans le milieu du camping-car, largement dominé par le cousin issu du même accord industriel : le Fiat Ducato.
L’intérêt du Jumper dans le secteur du camping-car est avant tout le partage à la même plateforme que le Ducato, à la calandre près. En conséquence, le Jumper et le Boxer ne nécessitent aucun développement particulier pour servir de base technique. Il est aussi, le cas échéant, disponible en tête tractrice et donc compatible avec le châssis AL-KO. Dans la cabine de conduite, l’ambiance et l’ergonomie des commandes sont identiques à celles du Ducato. Là où les choses changent, c’est sous le capot.
Turbo à géométrie variable
A l’occasion du passage à la nouvelle norme antipollution Euro 6, le Citroën Jumper et le Peugeot Boxer adoptent un bloc moteur de dernière génération produit en France (Trémery) : le 2.0 l BlueHDi.
PSA a mise sur un moteur à turbo à géométrie variable et alternateur renforcé (220 A) équipant de nombreux modèles : Peugeot 508 et Traveller, Citroën C4 Picasso et Space Tourer, DS5. Ceci assure une bonne disponibilité des pièce de rechanges.
D’une cylindrée de 1 997 cm3, il est proposé en trois niveaux de puissance : 110, 130 et 160 ch. Les versions 130 et 160 peuvent être équipés en option du Stop and Start afin d’abaisser la consommation de gazole, essentiellement en ville. Ces versions 2.0 BlueHDi affichent d’ailleurs une consommation en baisse d’environ 1.1 litre aux 100 kilomètres. Cela est lié aux évolutions techniques apportées sur ce moteur et sa plus faible cylindrée.
Ce moteur dispose par ailleurs de niveaux de couple élevés avec 304 Nm à 1 750 tours/minute sur le 110 ch, 340 Nm à 2 000 tours/minute sur la version 130 ch et 350 Nm à 2 000 tours/minute sur le 150 ch. Par rapport aux précédents modèles, les Jumper Euro 6 sont tout aussi plaisants à conduire, la perte de cylindrée ne se faisant sentir qu’au levé de pied, le frein moteur étant un peu moins important. En revanche, ces mécaniques sont plus silencieuses, à tous les régimes, que les anciens moteurs Euro 5 et même que ceux du Fiat Ducato.
Par contre, le moteur 2,0 l Blue HDI n’est disponible qu’en transmission mécanique, quelle que soit la puissance, contrairement au Fiat Ducato. Autrement dit, pas de boîte de vitesse automatique au programme.
Un moteur avec l’Adblue
Les émissions polluantes sont traitées en continu par trois organes le long de la ligne d’échappement : catalyseur d’oxydation, filtre à particules (FAP) additivé qui traite les particules et la Selective Catalytic Reduction (SCR) positionnnée en amont du FAP qui élimine les oxydes d’azote (NOx).
Pour leur fonctionnement, les moteurs PSA nécessitent un additif permettant d’abaisser le niveau des polluants. Il convient donc de faire le plein du réservoir d’Adblue (l’orifice de remplissage est juste en dessous de celui du gazole). Sa contenance d’une quinzaine de litres permet une autonomie de 10 000 kms environ. Lorsque le niveau baisse, le conducteur est alerté à plusieurs reprises (2 400, 1 600 et 600 km) de l’obligation de remplissage. La panne sèche entraîne immédiatement l’arrêt du moteur. Attention aussi à bien vérifier le liquide à verser dans le réservoir et qu’il s’agit bien d’Adblue.