Le pied gauche au repos et les deux mains sur le volant. Synonyme d’une conduite apaisée et confortable, la boîte de vitesses automatique (BVA) se démocratise dans le camping-car, sous l’impulsion de marques comme Benimar, puis Chausson et Challenger qui la proposent de série sur des modèles tout équipé sur Ford Transit (voir : Challenger Graphite : 5 profilés avec boîte auto de série). Et le succès est au rendez-vous, comme le confirment les responsables de Ford dans notre vidéo.
Précurseur, l’espagnol Benimar joue à fond la carte de la boîte auto Ford au travers du pack “Northautokapp” (+3495 €) sur les gammes de profilés Tessoro et capucines Sport chez Benimar. Elle reste aussi accessible en option séparée (+1995 €).
Ford n’est pas le seul en piste. Orienté sur le marché du haut de gamme, Mercedes a ouvert le bal très tôt, dès le milieu des années 2000, avec une « vraie » boîte automatique sur le Sprinter. Elle comprend aujourd’hui 7 ou 9 rapports (+2700 € en option chez Hymer).
De son côté, Fiat privilégie pour son Ducato une boîte mécanique robotisée aux réglages spécifiques pour les camping-cars. Elle équipe aujourd’hui 25 % des camping-cars sur base Ducato, à des prix parfois très différents d’un constructeur à l’autre (2309 € chez Hymer, 3145 € chez Benimar). Pour l’instant, le mauvais élève, c’est le Citroën Jumper qui ne dispose d’aucune offre. Ce qui ne l’empêche pas de progresser sur le marché du camping-car…
Déjà hégémonique dans de nombreux pays comme les Etats-Unis, la Chine et le Japon, la transmission automatique progresse en France et emporte tous les suffrages. Le mouvement est enclenché et il est sans retour… Car, l’essayer, c’est l’adopter. Pas de doute, il faudra bientôt ranger le levier de vitesses au rayon des antiquités, aux cotés de la manivelle de démarrage et du starter manuel…
Un passage en souplesse
À l’inverse de la boîte de vitesses manuelle, celle automatique se passe de toute liaison mécanique. Le mouvement est transmis à la boîte de vitesses par un convertisseur de couple hydraulique. L’automatisation du passage des rapports a connu ces dernières années un important mouvement d’amélioration technique. Réputée gourmande et bruyante, la boîte à convertisseur de couple est devenue bien plus réactive grâce à l’électronique et à l’augmentation du nombre des vitesses qui autorise un meilleur étagement et un passage en souplesse des rapports.
La surconsommation, longtemps pointée du doigt, a été considérablement atténuée en réduisant au maximum les pertes de puissance due au patinage du convertisseur de couple.
La transmission automatique se montre de surcroît auto-adaptative, c’est-à-dire qu’elle ajuste les changements de rapports en fonction du relief de la route, de la charge et même du type de conduite.
Le conducteur garde toujours la main sur le passage des vitesses, au travers du mode séquentiel. Dans ce cas, il impose un rapport et le maintient. C’est parfois bien utile dans les manœuvres à très faible vitesse et sur les routes de montagne, où le camping-car chargé peut avoir du mal à sortir d’un virage en épingle.