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La saison des sports d’hiver s’annonce. Vous avez un camping-car et vous avez des (petits-)enfants. Une pointe de doute dans la voix, vous vous interrogez. « Et si on partait aux sports d’hiver en famille et en camping-car ? ». Avec le froid, l’humidité et de jeunes enfants, dans un espace aussi réduit, est-ce bien raisonnable ? Bienvenue dans notre série de témoignage de trois familles qui ont tenté l’expérience et vous livrent leurs conseils pour des vacances réussies !

De manière générale, les vacances aux sports d’hiver sont des vacances qui demandent une bonne dose d’anticipation et d’organisation. Lorsqu’on fait le choix de les passer dans son camping-car, un certain nombre de sujets annexes viennent s’inviter. Des conseils indispensables à connaître pour un séjour réussi à la législation sur les pneus hiver en passant par le choix du meilleur volet isotherme, de vos chaînes ou encore d’un caravaneige, retrouvez tous nos articles sur le sujet ici. Voilà pour la théorie !

Mais rien de tel que le témoignage direct de ceux qui l’ont expérimenté à plusieurs reprises pour plonger dans le vif du sujet. Les trois familles que nous avons interrogées voyagent avec plusieurs enfants. Elles nous racontent les choix qu’elles ont fait, la manière dont elles se sont organisées et nous révèlent si elles sont prêtes à partir de nouveau dans les mêmes conditions. Découvrez ci-dessous le témoignage de la famille 4 roues et 1 toit.

(Retrouvez également les témoignages des familles Ben’s On The Road et Les Poipoines.)


Depuis 2018, Simon, Adeline et leurs enfants Agathe (8 ans) et Achille (6 ans) partagent leur temps entre leur maison en Picardie et leur camping-car. Isys et Iona, leurs deux golden retrievers, ainsi que Grenade et Figaro, leurs deux chats, les suivent dans toutes leurs aventures. Depuis six ans, ils partent chaque année aux sports d’hiver tous les huit à bord de ‘tinéo, leur intégral Itinéo SB740. Vous pouvez les retrouver en ligne sous le patronyme 4 roues et 1 toit.

CCLS : Pour votre première fois aux sports d’hiver en camping-car, Achille avait quelques mois et Agathe un peu plus de deux ans. Quels souvenirs en gardez-vous ?
4 roues et 1 toit : Avec des tout-petits, c’est sûr que ça demande de jongler pas mal ! Descendre du lit de pavillon en pleine nuit pour aller rendormir un enfant, le tout en enjambant les deux chiens, c’est un peu sportif. Mais ça se fait !

À tour de rôle, en journée, l’un de nous allait skier avec l’ainée pendant que l’autre restait avec le plus jeune. Cette année-là, nous étions dans le Vercors et nous devions prendre une navette pour accéder aux pistes, ce qui rendait les choses compliquées. L’année suivante, nous sommes partis à Vars-les-Claux, une station mieux adaptée à nos besoins et à laquelle nous sommes fidèles depuis.

Dans quelles conditions y séjournez-vous ?
La station met à disposition des camping-caristes un parking gratuit de 50 places, avec tous les services nécessaires : vidanges, eau et électricité. Seule l’électricité est payante, avec des jetons à 5 €/3 heures et une borne de six prises. On se branche tous les trois jours environ. Si la semaine nous coûte 20 €, c’est un maximum. Et le parking, s’il est un peu éloigné du village, est juste au bord d’une piste. Difficile de faire plus pratique et moins cher !

Il n’est pas possible de réserver mais nous y avons toujours trouvé de la place sans difficulté. (Ndlr : Simon et Adeline ayant fait le choix de l’instruction en famille, leurs enfants ne sont pas scolarisés. Ils voyagent donc principalement hors vacances scolaires.)

De jeunes enfants, des animaux domestiques…, comment gérez-vous la question du chauffage ?
En effet, nous ne chauffons pas « à l’économie », au point de vivre en t-shirt à l’intérieur de notre camping-car. La journée, en notre absence, les chiens et les chats restent à bord. Le chauffage qui fonctionne au gaz se déclenche dès que la température descend à 16° C. Vars-les-Claux se trouve dans les Alpes du Sud et le parking est bien ensoleillé. Au final, deux bouteilles de gaz de 13 kg nous suffisent amplement pour une semaine.
Quels avantages trouvez-vous aux sports d’hiver en camping-car plutôt qu’en appartement ?
Au-delà du budget défiant toute concurrence, c’est idéal quand on voyage avec des animaux. Trouver une location qui accepterait nos deux chiens et nos deux chats serait mission impossible. Les nôtres sont habitués au camping-car et nous pouvons les y laisser la journée sans aucun problème. En retour, ils ont double ration de balades le matin et le soir !

Nous apprécions aussi les échanges qui se nouent entre camping-caristes. Et la possibilité d’aller chercher la neige là où elle se trouve !

À l’inverse, y trouvez-vous des inconvénients ?
Forcément, chaque solution a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. Après une journée de ski, on aimerait pouvoir s’attarder un peu plus sous la douche par exemple. Les caravaneiges et les parkings pour camping-car sont souvent un peu éloignés du cœur des stations. Du coup, on profite moins de l’ambiance.

Et puis il faut bien avouer que les sports d’hiver, qui sont déjà des vacances assez peu reposantes, le sont encore moins en camping-car. La gestion du véhicule demande une certaine énergie et une certaine rigueur.

Prévoyez-vous des aménagements particuliers pour vote camping-car ?
Vraiment pas grand-chose. On installe les grilles hiver pour le four et le frigo, et on calfeutre autour du four car il y a un peu de passage d’air. Hiver comme été, on ne se sépare jamais de notre volet isotherme. On prévoir des caisses pour stocker une partie du matériel à l’abri sous le camping-car et des plaques de désenlisement, au cas où il neigerait beaucoup pendant le séjour.
Au final, quel conseil donneriez-vous à une famille qui hésite à se lancer ?
Foncez ! Le camping-car aux sports d’hiver, c’est pas très différent du camping-car à la belle saison ! À part le séchage des combis, qui se fait sans problème si on oriente bien les bouches de chauffage. Mais veillez quand même à bien connaître toutes les subtilités de votre véhicule et le fonctionnement de chacun de ses appareils pour éviter les petites galères. Et vérifier votre niveau de gaz de manière quotidienne : les conditions climatiques peuvent être inhabituelles et on a vite fait de se laisser surprendre.
Vous semblez parler d’expérience ?

C’est vrai, on n’y a pas échappé ! Une nuit, la station a allumé les canons à neige. Avec le vent, ils ont soufflé droit sur notre camping-car. Résultat, on a consommé ½ bouteille de gaz en quatre heures et on est tombé en panne au beau milieu de la nuit. La température est très vite descendue à 11° C. Depuis, on part toujours avec nos deux bouteilles pleines et on embarque une petite bouteille de secours, qu’on stocke dans la soute pour pallier à une éventuelle urgence.

Photo d’ouverture : ©Rémi Morel/OT Vars

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