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A trop se focaliser sur l’aménagement, on ne prend pas forcément garde à certaines caractéristiques techniques pourtant essentielles dans le comportement dynamique du camping car. Le porte-à-faux arrière est l’un de ces éléments. Précisons tout de suite que le problème n’est pas exclusif aux seuls camping-cars dont la longueur déborde au-delà des sept mètres, mais intéresse aussi des véhicules de loisirs plus courts, conçus et développés sur un empattement parfois inadapté : 2,80 m sur un camping car de 6 mètres par exemple.

Les constructeurs portent leur choix en fonction de plusieurs critères : le prix du châssis évidemment, le poids par essieu, la répartition des charges, mais aussi l’emprise des passages de roues sur l’habitacle. Pour régler des problèmes d’aménagement, notamment sur des profilés à lit central, la tentation est parfois grande de retenir un empattement plus court et d’allonger le porte-à-faux…

  • Talonnage et balayage

Un porte-à-faux trop long présente aussi un handicap à la conduite, dans les virages et les manœuvres serrées sur les parkings, à cause du balayage important. Ne-sous estimer pas non plus les risques de talonnage en montagne, sur les dos d’âne ou lors de l’embarquement sur un ferry ou un bac. On peut facilement y laisser son pare-chocs !

  • Bras de levier

On considère généralement que la longueur du porte-à-faux arrière ne devrait pas dépasser la moitié (50 %) de celle de l’empattement. S’écarter de cette valeur n’est pas rédhibitoire, mais amplifie les risques de délestage de l’essieu avant si d’aventure l’on charge trop l’arrière. Une situation somme toute assez fréquente sur un camping-car doté parfois de larges soutes et prolongé de porte-vélos ou motos. Sans compter les risques de dépassement du PTAC, ce chargement vers l’arrière, au-delà de l’essieu, agit comme un bras de levier et modifie l’assiette du véhicule et, concomitamment, la motricité et l’adhérence sur une traction. Ces phénomènes deviennent encore plus prégnants lorsqu’on attaque une montée, car le centre de gravité se déplace vers l’arrière et met à mal les organes d’entraînement.

Que faut-il retenir ?

Au-delà des recommandations d’usage et de prudence sur la longueur du porte-à-faux, il faut veiller à la bonne répartition des charges, ne pas trop excentrer les poids. Si toutefois, on veut transporter du lourd, sans dépasser la limite de poids par essieu et le PTAC (très important), on peut opter pour la remorque et/ou installer une suspension pneumatique qui va rétablir l’assiette du camping car.

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