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L’achat d’un premier camping-car n’est jamais une mince affaire. Devant l’avalanche des modèles disponibles (plus de 800 références pour la collection 2025), il est indispensable de garder la tête froide et de prendre du recul. Objectif : acheter sans se tromper !

Renouveler son camping-car au bout de quelques années ne signifie pas nécessairement que l’on se soit trompé. Chez Chausson et Challenger, habituées du Top 3 des constructeurs de camping-cars, 2 clients sur 3 conservent leur camping-car moins de 5 ans. « Ils renouvellent avant tout par goût du changement et de la nouveauté« , nous confie Romain Girard, responsable Marketing Trigano.

Pour autant, pas question de se lancer dans l’aventure camping-car sans se poser les bonnes questions ou en tombant dans l’écueil des idées reçues. Pour vous aider dans cette entreprise, Campingcarlesite fait le point sur les erreurs à ne pas commettre au moment de faire votre choix.

▪️Erreur n°1 : Croire au camping-car idéal

L’erreur : On voudrait bien y croire, mais le camping-car idéal n’existe pas, sauf dans les rêves… Difficile de répondre à des exigences parfois contradictoires  – petit dehors et grand dedans – comme le laissent parfois croire certains slogans publicitaires.

Le conseil : Préparez-vous à des compromis ! Dans le cadre d’un premier achat, certains professionnels recommandent de se concentrer sur l’aménagement et la circulation intérieure, véritables juges de paix selon eux. Ces deux critères conditionnent beaucoup le confort et le bien-être. « Acheter un camping-car dépassant les 7 mètres n’est jamais un handicap majeur ; par contre, choisir une chambre inadaptée, mal conçue, ne permettant pas une libre circulation autour du lit, peut se révéler un problème à moyen terme et conduire au renouvellement prématuré du camping-car », précise l’un d’eux.

Le lit central séduit toujours les Français. Attention, tous les modèle ne se valent pas. ©Bavaria

▪️Erreur n°2 : Mal évaluer l’usage futur

L’erreur : Qui peut le plus peut le moins ! À l’heure du choix, beaucoup d’utilisateurs se réfugient derrière ce concept et retiennent un modèle parfois inadapté à leur mode de vie. Par exemple, ils réclament le maximum de couchages, alors qu’ils partent exclusivement en couple. Ou bien ils optent pour un double plancher alors qu’ils ne voyagent jamais en basse saison. Autant de choix qui peuvent se révéler de fausses bonnes idées. À l’instar du lit de pavillon à bord d’un profilé. S’il peut faire un excellent lit d’appoint, il ne présente pas QUE des avantages. Car il grève la charge utile, réduit la hauteur intérieure et les capacités de chargement, génère parfois des bruits parasites en roulant et coupe la lumière zénithale. Bref, faire l’achat d’un profilé avec lit de pavillon est un bon choix… si on l’utilise réellement.

Le conseil : Le plus dur reste à venir. C’est-à-dire estimer ses besoins. Pour cela, pas d’autres moyens que de répondre objectivement à une série de questions essentielles, sans accorder une trop grande place aux situations qui se présenteront de manière exceptionnelle. Selon votre situation personnelle et vos disponibilités, à quelle fréquence utiliserez-vous votre camping-car ? Avec qui ? Pour partir combien de temps et à quelle saison ? Avez-vous des loisirs qui impliquent le transport de matériel encombrant ?

Un lit de pavillon, au cas où ? Pour un usage régulier, oui. Mais si son usage est prévu « à titre exceptionnel », il existe d’autres solutions moins impactantes. ©Rapido

▪️Erreur n°3 : Acheter loin de chez soi

L’erreur : Les salons, et notamment le salon national du Véhicule de Loisirs, sont très appréciés des visiteurs qui peuvent y comparer un large panel de modèles et mettre les marques en concurrence. Sans oublier les offres alléchantes affichées sur chaque stand. Attention, tout de même, de ne pas céder aux chants mélodieux de la première sirène venue !

Le conseil : Jouez la carte de la proximité. Sur les salons, privilégiez un concessionnaire se trouvant à une distance raisonnable de votre domicile, sous peine d’allées et venues inutiles et incessantes en cas de pépin sur le camping-car. Quand bien même votre demande serait légitime, les frais de déplacement resteraient à votre charge ! Et toujours, prenez soin de réunir un maximum d’informations sur le sérieux de votre interlocuteur, en visitant au préalable les concessionnaires de votre région.

▪️Erreur n°4 : Ne pas se soucier de la charge utile

L’erreur : La charge utile, c’est un peu le talon d’Achille des camping-cars modernes, que ce soit à cause de leur suréquipement et/ou de leur gabarit. Ne pas la considérer comme un critère essentiel de différenciation pourrait vous exposer à un risque de dépassement du PTAC (Poids Total Autorisé en Charge). Autrement dit, à la surcharge.

Le conseil : Pour faire simple, la charge utile c’est la réserve de masse que laisse le constructeur pour le transport des passagers, à l’exception du conducteur (75 kg) déjà prix en compte dans le PVOM (Poids à Vide en Ordre de Marche). Plus la charge utile est faible, plus vos capacités de chargement et de transport seront limitées.

Pour connaître précisément le PVOM d’un camping-car, il faut se référer à son Certificat de Conformité (COC), véritable carte d’identité du véhicule.

Au moment de cocher la case de certaines options à l’achat (attelage, motorisation supérieure, climatisation cabine), n’oubliez pas de prendre en compte l’impact qu’elles auront sur la charge utile et sur le nombre de places carte grise. D’une manière générale, privilégiez une charge utile supérieure à 400kg. C’est l’assurance de pouvoir embarquer des passagers et leurs bagages

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Outre les risques que cela engendre, rouler en surcharge vous expose à une amende voire à une immobilisation du véhicule. ©Hymer

▪️Erreur n°5 : Négliger la technique de fabrication

L’erreur : Contre toute attente, les clients s’intéressent rarement à la technique de fabrication du camping-car et à la nature des composants utilisés, alors qu’il existe de vraies différences d’une marque à l’autre. Auriez-vous l’idée d’acheter une maison sans jeter un coup d’œil à la toiture ?

Le conseil : Prenez le temps de peser les avantages techniques des modèles convoités. Sans forcément étudier l’ensemble des détails, arrêtez-vous sur la qualité de l’isolation, l’épaisseur des panneaux, la présence d’un toit et d’un soubassement en polyester, la position centrale du chauffage, l’installation de prolongateurs de châssis qui supportent le plancher au-delà de l’essieu arrière, etc.

Le top du top, c’est la cellule polyester monobloc (3CCArtier, Wingamm), construite comme la coque d’un bateau. Très peu répandue, elle est aussi beaucoup plus chère.

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▪️Erreur n°6 Considérer le stationnement du camping-car comme une question secondaire

L’erreur : Il y a parfois des sujets que l’on renvoie après l’achat. Moins que pour un bateau, mais plus que pour une voiture, la question du stationnement de votre camping-car doit se poser avec acuité… avant l’achat !

Le conseil : Pour préserver votre camping-car d’un vieillissement prématuré, il est important de le stationner à l’abri, notamment en hiver. Si vous possédez un garage, choisissez un véhicule adapté à ses dimensions ! Cela vous semble évident ? Ne souriez pas, chaque année des particuliers ayant visé trop juste se retrouvent avec un véhicule qui « ne rentre pas ». Si vous n’avez pas de garage, plusieurs solutions existent, à différents niveaux de prix. De la simple bâche à l’abri type carport en passant par le recours à une société de gardiennage.

Si vous ne disposez pas du garage adéquat, il existe des abris adaptés pour garder votre camping-car au sec. ©Azur Abris Jardin

▪️Erreur n°7 : Rouler sous-motorisé/avec une boîte de vitesses manuelle

L’erreur : Sous prétexte que le camping-car serait un véhicule prévu pour la balade, la question de la motorisation et de la boîte de vitesses est parfois jugée comme secondaire. Voilà pourtant deux éléments susceptibles d’apporter un vrai supplément de confort à tous, conducteur comme passagers.

Le conseil : Veillez à adapter la motorisation de votre camping-car à son gabarit, son poids et son usage. En-deça de 7,20 m de longueur, la motorisation prévue de base se révèlera le plus souvent suffisante. Généralement 140 ch pour les châssis Stellantis Fiat, Citroën et Peugeot, 130 ch pour le Ford Transit ou encore 150 ch pour le Mercedes Sprinter.

Au-delà de 7,20 m, on pourra légitimement se poser la question d’opter pour une motorisation supérieure. La boîte automatique, quant à elle, offre une conduite plus détendue et plus économique, même si son usage à la montage pose problème.

Il faudra toutefois prévoir un peu de marge côté budget, car l’opération peut s’avérer couteuse ! Chez Fiat par exemple, comptez 3000 € environ pour la boîte auto seule (motorisation 140 ch.) et 6000 € pour la motorisation 180 ch associée à la boîte auto. On se consolera en sachant que l’une comme l’autre représentent un vrai atout pour la revente !

La part de marché des camping-cars avec boîte auto ne cesse de grandir. Sans aucun doute, elle deviendra incontournable dans les prochaines années.

▪️Erreur n°8 : Opter pour un crédit à la consommation ou un paiement comptant

L’erreur : Si votre situation vous le permet, il peut être tentant de financer intégralement votre camping-car vous même ou de recourir à un simple crédit à la consommation proposé par votre banque. Celui-ci s’étendra sur 72 mois au maximum mais ne comprendra aucune extension de garantie.

Le conseil : Pour financer votre acquisition, une autre solution s’offre à vous, qui consiste à souscrire un crédit proposé par un spécialiste du financement (Sofinco, Financo, etc.), partenaire de votre concessionnaire. Ce crédit pourra s’étendre jusqu’à 180 mois mais il est préférable de s’en tenir à une durée de 120 à 144 mois. Pour l’acceptation de votre dossier, il est par ailleurs conseillé de disposer d’un apport représentant 10 à 15 % de la valeur du véhicule.

Ce type de crédit a l’avantage d’inclure une extension de garantie qui prendra le relais à l’expiration de la garantie constructeur. Une option rassurante qui pourra justifier de faire appel à un crédit même si vous avez la capacité de payer comptant. Dans ce cas, vous pouvez faire le choix de financer une « petite » part de votre véhicule à crédit (10000 à 15000 €) pour profiter de cette extension de garantie avec des mensualités réduites.

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