TÉMOIGNAGES – Ils partagent la même passion pour les camping-cars américains, qu’ils jugent tour à tour mieux équipés, plus spacieux, autonomes ou robustes.
A quelques semaines de leur rassemblement annuel, trois équipages du club des Motorhome poids-lourd de France nous racontent pourquoi ils se sont tournés du côté des Etats-Unis pour acheter leur camping-car.
Patrick et Véronique Gineste, propriétaires d’un Monaco Neptune (2005)
« Nous avons acheté notre motorhome il y a deux ans, autour de 80 000€ via un importateur. Avec un objectif : y vivre à l’année ! C’est notre deuxième véhicule de loisirs, après avoir eu un bus que j’avais moi-même transformé en camping-car. Mais il manquait un peu de place.
Ce qui nous a convaincus de nous tourner vers ce véhicule, c’est son confort ! Long de 11,40m, il dispose de deux slide out qui permettent d’agrandir la zone habitable à l’étape. Il était par ailleurs livré avec toutes les options : four, machine à glaçons, TV à l’avant et à l’arrière, satellite, auvent etc. A tarif comparable, on retrouve moins d’équipements en Europe…
Si nous conservons une adresse fiscale, nous vivons désormais toute l’année dans notre camping-car. Et nous en sommes très satisfaits : l’hiver, nous partons au sud, en Espagne ou au Portugal, et revenons aux beaux jours en France. »
George & Aline Negre, propriétaires d’un Winnebago Brave (1995)
« Contrairement à d’autres, nous n’avons pas fait importer notre véhicule : nous l’avons acheté 15 000€ sur le site Le Bon Coin, il y a quatre ans. C’est notre troisième camping-car, après un Challenger et un Bürstner, et nous vivons désormais à l’année dedans.
Ce qui nous a plus dans ce modèle américain, ce sont d’abord ses dimensions. Là où la plupart des véhicules européens se limitent à 2,35m de large, lui s’étire sur 2,50m. Ajoutez à cela la longueur de 8m et on a un espace intérieur vraiment appréciable. Sur le marché de l’occasion, dans ce genre de gabarit, nous n’aurions trouvé que des modèles plus récents – aux alentours de 5 ans – forcément plus chers. Autre qualité du modèle :la robustesse de son mobilier, en bois massif pour l’essentiel. Après 22 ans, les meubles semblent toujours aussi neufs ! Les équipements sont aussi costauds. Le frigo, par exemple, n’a jamais eu aucune panne.
Après, ce qui peut effrayer dans les camping-cars américains, c’est la consommation. Avec mon moteur diesel V8 GMC, celle-ci tourne entre 18l. et 20l./100km. Mais nous ne roulons pas tant que ça – on profite avant tout des étapes – donc, ce n’est pas si gênant. La seule contrainte au final, c’est que lorsqu’il y a une panne, le délai de livraison des pièces détachées est plus long : aux alentours de 3 semaines avec Winnebago ; souvent autour de 2 semaines en France. »
Jennyfer G., futur propriétaire :
« Je prépare un premier voyage aux Etats-Unis, en mai, pour dénicher le mien. C’est un projet que je muris depuis deux ans et demi. J’ai du repasser mon code, obtenir mon permis poids-lourd (C) et plus récemment, le super poids-lourd (CE) pour pouvoir tracter au-delà de 750kg. Et si j’avais envisagé au départ l’achat d’un camping-car poids lourd allemand, le niveau d’équipements et de finition rapporté au prix m’a semblé plus intéressant du côté des motorhomes US. Notamment lorsque l’on souhaite, comme moi, avoir trois slides out, qui viennent casser la sensation de vivre dans un ‘couloir’. A bord, il est important de se sentir comme à la maison. D’autant que le véhicule est prévu pour un usage personnel mais aussi professionnel. Car de par mon métier, je suis amenée à voyager en Europe.
Avant de choisir un modèle, je me suis beaucoup renseigné sur l’industrie américaine du camping-car, très concentrée dans l’Etat de l’Indiana. Elle s’appuie essentiellement sur deux groupes mastodontes – Thor et Rev – ainsi que sur l’indépendant Winnebago. J’aime bien cette dernière marque car elle soigne la relation avec ses clients. Que ce soit à travers son club d’utilisateurs ou son service de pièces-détachées réputé.
Aujourd’hui, si mon choix n’est pas arrêté, ma préférence va vers un Winnebago Vectra d’occasion, d’une longueur de 11m. Ce gabarit est pour moi le bon compromis et permet de disposer d’un empattement réduit à 5,80m, contre 6,80m pour l’équivalent en 12m. Ceci dit, ce véhicule est assez difficile à trouver. Il m’a donc fallu établir une liste de modèles similaires. Avec un cahier des charges précis. Je souhaite que la cellule repose sur le Freightliner Evolution, qui est un très bon châssis. Notamment dans les versions d’après 2005 avec suspensions pneumatiques arrière ET avant. Côté motorisation, je penche pour un bloc diesel Caterpillar, pouvant être transformé éventuellement en GPL et développant au minimum 330ch (350ch pour le Vectra de 11m). Ce qui est suffisant pour pouvoir atteler et circuler en montagne. Enfin, je tiendrai bien sûr compte de la qualité de l’aménagement, la convivialité du salon et bien sûr le prix. J’ai un budget qui peut aller jusqu’à 65 000$, soit plus de 60 000€ »
Liens utiles :
revgroup.com/rev-group-best-class-a-motorhomes-and-class-c-motorhomes